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Mélissa

Boucher

Mélissa Boucher, Franco-Bolivienne née en 1986.

Après un parcours en classe préparatoire littéraire, Mélissa a étudié dans l'atelier de Patrick Tosani aux Beaux-Arts de Paris, dont elle sort diplômée en 2013. Elle fait partie de l'atelier collectif Le Houloc à Aubervilliers et collabore avec différentes structures en tant qu’artiste intervenante pour des ateliers artistiques et workshops.

En 2012, Mélissa a été lauréate du prix du portrait des Amis des Beaux-Arts de Paris, en 2014 elle reçoit la bourse « Looking for Paris-Texas », attribuée par l’Ambassade des Etats-Unis et l’association des Ami.e.s des Beaux-Arts, elle a alors séjourné 3 mois dans le midwest Etasunien, puis elle séjournera en 2015 dans le Wyoming dans le cadre d’une résidence de la Fondation Ucross. Mélissa a exposé dans des festivals photographiques tels que Circulation(s), les Boutographies et ManifestO pour ses projets Sonnette et, On ne demande pas des comptes à un orage. Dans des Group shows de galeries d’art telles que Triple V, Chez Valentin, Les Bains Douches à Alençon et des centres d’Art comme le musée MMA de Moscou, la Maison des Arts à Malakoff et bientôt le Credac. Mélissa a été lauréate des ami.e.s du National Museum of the Woman in the Arts en 2020 ainsi que de l’aide AIC de la DRAC en 2020 pour son projet Scrolling [faire défiler]

Melissa expérimente les possibilités et les limites de l’image. Ce qu’elle aime dans la photographie c’est son ambiguïté, les possibilités d’évocation et de projection multiples qu’elle déploie. Ses images sont une façon d’interroger le transitoire. Elles explorent souvent des formes et de notions liées à la représentation de l’intime, avec une attention récurrente pour la gestuelle. Elle s'intéresse aux à coté, angles tournants, à la présence d’objets ou de formes en apparence secondaires mais ouvrant un espace de jeu entre le documentaire et la fiction. Ses images existent finalement souvent dans le dialogue, mais aussi dans la confrontation voire dans la confusion avec d'autres genres et médiums comme le cinéma ou la littérature.

« Les compositions que l’artiste effectue lors de ses expositions révèlent que l’espace est une de ses zones d’expérimentation. Ses photographies, par la diversité de leurs formats, s’offrent alors comme des bribes d’une partition à recomposer. On remarque d’ailleurs que les intervalles qui séparent les œuvres sont tout aussi importants que ceux où elles se superposent. Ils suggèrent une approche para-cinématographique où le spectateur active ses propres séquences en collectant et agençant les scènes au gré de la circulation de son corps et de son regard. »(…) Extrait d’un texte de Thomas Fort

 

Crédit photo : Mathieu Roquigny